Un clin d’œil à Lewis Carroll
Le résumé :
La vie de Doc Stoeger, rédacteur en chef et propriétaire d’un petit journal local, est bien monotone car il ne se passe jamais rien dans la petite ville de Carmel City et Doc ne peut exercer son talent de journaliste qu’en rédigeant des articles sur des ventes de charité, des souscriptions ou de petites nouvelles locales, sans véritable importance. Tout le monde se connait, personne ne commet de crimes et Doc s’ennuie et se console en jouant aux échecs avec Al Grainger, en buvant du whisky dans le bar de Smiley et en parlant de son écrivain préféré, le père d’Alice au pays des Merveilles, Lewis Carroll.
Et ce soir, comme tous les soirs, Doc appelle encore de tous ses vœux un beau meurtre, un beau fait divers bien sanglant qui lui permettrait de sortir un papier sensationnel et de coiffer au poteau les grands journaux du pays. Mais ce soir n’est pas un soir comme les autres et Doc va vite comprendre à ses dépens que les vœux ne gagnent pas tous à se réaliser….
Mon opinion :
Quand j’ai acheté le livre, c’est en me fiant au nom de l’auteur et parce que je connaissais quelques unes de ses nouvelles. Je m’attendais donc à un roman fantastique d’autant que les avis que j’avais pu lire de-ci de-là ne m’avaient pas vraiment détrompée. De plus les allusions fréquentes à Lewis Carroll m’avaient confortée dans cette première impression. J’ai donc été assez déçue car j’ai attendu le merveilleux ou le fantastique pendant la moitié du livre. Et le roman semblait pourtant constamment pouvoir glisser à tout moment dans ce monde surnaturel.
Aussi, je vous le dis tout de suite, ce roman est plutôt un polar.
Quand on a compris qu’on avait affaire à un roman policier, l’histoire se lit bien et on n’est plus déçu. Les personnages sont sympathiques, l’intrigue est suffisamment alambiquée pour maintenir le suspense et la fin, si elle n’est pas véritablement extraordinaire, nous laisse quand même agréablement surpris.
Le style est plaisant et Fredric Brown a assez d’humour pour que le lecteur ne s’ennuie pas.
Les références à Alice ont été un bonus en ce qui me concerne et ajoutent de la poésie à une intrigue qui aurait pu paraître banale, voire sordide.
Ainsi, renseignez-vous rapidement sur le fameux Jabberwock que l'on trouve dans la suite d'Alice au Pays des Merveilles, soit La traversée du Miroir et ce qu'Alice trouva de l'autre côté, votre lecture en sera facilitée et ce Jabberwock est bien fascinant.
Donc, je conclurai en disant que c’est un petit roman sympathique, qui se lit facilement et qui vous distraira agréablement.
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