Un romancier belge...
Georges Rodenbach est un auteur du
19ème siècle, né en 1855 et mort en 1898. Il est belge, né à Tournai, et est
devenu célèbre surtout grâce à ce roman.
On le classe dans les écrivains symbolistes et pour mieux le faire comprendre, je vous propose cet extrait qui illustre bien ce symbolisme:
J'explique un peu :
Le héros, Hugues Viane, a quarante ans et il est veuf. Il a perdu sa jeune
épouse qu'il aimait d'un amour passionné. Cet amour était partagé et les deux
époux avaient vécu dans une tendre complicité.
A la mort de son épouse, le veuf inconsolable décide de venir vivre à Bruges
car il a visité cette ville avec sa jeune épouse, mais surtout parce que cette
ville, de par sa tristesse et sa grisaille, lui semble la plus propice à épouser sa
peine, la plus à même de comprendre son chagrin. Et il se promène sans cesse
dans les rues de la ville, berçant et entretenant sa triste mélancolie.
Un petit passage:
Mais un jour, alors qu'il vient d'admirer dans l'église Notre-Dame le tombeau de Charles le Téméraire et de Marie de Bourgogne, alors qu'il est encore tout ému d'avoir comparé son amour malheureux à celui du Duc et de la Princesse, il croise ...sa femme ! Ou plutôt celle qui pourrait être sa sœur jumelle. Je n'en dis pas plus.
J'ai aimé ce roman au charme suranné et à la mélancolie indéniable.
Je l'ai aimé pas tant à cause de l'histoire, que je vous laisse
découvrir, mais à cause de la véritable héroïne éponyme de ce roman : Bruges elle
même.
Alors, si vous aimez le charme délicat de certaines villes immortelles, si
cheminer dans les rues et les ruelles, entre les habitations d'époque ne vous
fait pas peur, si la tendre grisaille de cette ville aux canaux immuables ne
vous rebute pas, vous aimerez ce roman.
Il paraît qu'à l'époque, les brugeois n'ont pas apprécié le roman de Rodenbach,
lui reprochant de ne pas avoir donné de leur ville une image positive. Comme
ils ont eu tort ! Avoir lu ce roman m'a redonné l'envie de me promener
du côté du béguinage et d'arpenter les rues de cette ville si magnifiquement
décrite par le romancier.
Merci M Rodenbach !
Une petite photo de celle qui n'est vraiment pas morte:
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samedi 4 mars 2017
Bruges-la-Morte - George Rodenbach
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