dimanche 21 avril 2019

Élévation - Stephen KIng

Petit roman du King


Le résumé :


Scott Carey, cinquantenaire bien portant, vit à Castle Rock. Il est bien intégré dans cette petite ville typique des USA, divorcé, sans enfant, occupé par son métier de concepteur de sites Web, mais il a un secret qu'il ne confiera qu'à un vieil ami, le docteur Bob Ellis, médecin à la retraite. Son secret ? Il perd du poids à une vitesse assez régulière et ce, tous les jours. Le rêve pour quelqu'un qui pèse quand même plus de 110 kg comme lui ? Oui, peut-être, mais le processus est assez étrange car s'il perd des kilos, son apparence physique reste la même, celle d'un homme assez rondouillard, et les objets qu'il prend dans les mains perdent leur poids sans rien ajouter au sien.
Comment son problème va-t-il évoluer ? Que se passera-t-il quand il sera à zéro kg?



Mon opinion :

J'ai déjà dit que j'étais une inconditionnelle de Stephen King, même si depuis ses récentes publications, je suis plus réticente à lire ses histoires. La raison ? Je ne retrouve plus l'auteur de Shining, Ça, Simetierre, Désolation, Bazaar et autres romans de sa pleine maturité. Alors bien sûr, un auteur doit évoluer, il en faut pour tous les goûts, blablabla..., mais quand on est l'un des maîtres incontestés du fantastique, voire de l'horreur, on doit bien s'attendre à perdre une partie de son lectorat si on se met à virer sa cuti et à donner dans le mysticisme ou dans la fable bondieusante, non ?
Vous allez dire que je suis dure avec le Maître, mais jugez un peu :
Tout d'abord le livre qui coûte quand même 6,90 euros ne comporte pas plus que 160 pages. Or, ce qui fait notre délectation quand on a entre les mains un roman du King, c'est qu'il est gros ! C'est qu'il nous promet des heures de plaisir et d'aventures terrifiques. Ce n'est pas le cas avec Élévation qui se dévore en deux heures maximum.
Ensuite, là où j'ai vraiment été déçue c'est que l'auteur a quand même pioché dans deux de ses romans de jeunesse : 
Sac d'os qui mettait en scène un héros de 110 kg qui, pour avoir accidentellement mécontenté un vieux chef gitan un peu sorcier, est victime d'une malédiction qui le fait maigrir à vue d’œil. Ça vous rappelle quelque chose? 110 kg, la cure d'amaigrissement ? Eh oui, le même thème que dans Élévation. Quant à l'autre roman qui a permis au Maître de recycler une idée, c'est Marche ou crève avec cette longue course qui entraîne les concurrents à se surpasser et le héros à essayer de gagner. Là encore, on retrouve cette même idée, un peu plus discrète mais présente dans Élévation
Autre grief : le fantastique. Je veux bien qu'un homme qui maigrit sans raison, sans être souffrant, sans perdre son apparence soit une chose assez extraordinaire, mais de là à y voir une péripétie fantastique à la hauteur de Shining ou de Bazaar...Non ! D'autant que le dénouement....Je n'en dis pas plus mais je serais curieuse de savoir ce que vous en avez pensé.
J'ai le sentiment que le King a révisé sa manière d'écrire, fait abstraction du fantastique noir qui caractérisait ses romans. C'est son droit. Mais c'est aussi mon droit de dire que je ne retrouve plus l'enchanteur de mon adolescence et que je ne désire plus le suivre dans sa mutation un peu lénifiante. 

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