Le résumé :
Années 70, plus exactement 75. Gillian, 20 ans, est étudiante à l'université de Catamount College dans le sud-ouest du Massachusetts. Gillian réside sur le campus avec d'autres étudiantes, Dominique, Cassie, Pénélope, Marisa et d'autres, à Heath Cottage. L'entente est plus ou moins cordiale entre elles; Catamount College est en effet une université qui n'accueille que des filles.
Mais tout le campus est régulièrement réveillé par des alarmes incendie, des incendies dont personne n'a encore réussi à identifier le ou les auteurs.
Lorsque Gillian se décide à rédiger ce qu'elle dit ne pas être une confession car elle n'a rien à confesser, elle est en train de suivre une femme, Dorcas, l'épouse d'André Harrow, l'homme dont elle est amoureuse et le très vénéré professeur de littérature de l'université.
André Harrow enseigne à près de cent cinquante jeunes filles, toutes plus ou moins éprises de lui et il dirige un atelier de poésie très prisé qui n'accueille qu'une dizaine d'élues. André Harrow est un professeur atypique, comme la suite du roman va nous le révéler. Dangereusement atypique.
Mon opinion :
Avez-vous vu le film Le cercle des poétes disparus de Peter Weir, sorti en 1989, avec Robin Williams, dans le rôle du professeur de littérature ? Si vous l'avez vu, vous pouvez vous faire une petite idée de la personnalité d'André Harrow, lui aussi professeur de poésie. Encore que Robin Williams incarnait un enseignant passionné mais sympathique. André Harrow est une "délicieuse pourriture".
C'est d'abord le titre qui m'a attirée et incitée à choisir ce roman. J'ai tout de suite adoré cet oxymore "délicieuses pourritures" et j'ai tout de suite voulu savoir de quoi il était question.
Les maîtres-mots de ce roman sont la fascination, l'amour, le pouvoir, le contrôle, le narcissisme, la pourriture.
Je ne vais pas déflorer davantage le sujet de ce roman ni trop vous en raconter, mais au contraire vous en dire le moins possible pour vous inciter à vous le procurer et à le dévorer. Mais attention, il vous laissera un goût amer dans la bouche....
C'est d'abord le titre qui m'a attirée et incitée à choisir ce roman. J'ai tout de suite adoré cet oxymore "délicieuses pourritures" et j'ai tout de suite voulu savoir de quoi il était question.
Quand j'étais enfant, j'avais des goûts culinaires assez éclectiques, voire écoeurants, j'adorais le beurre rance, les poires blettes, les bananes un peu trop mûres. Ma grand-mère ne comprenait pas pourquoi je mangeais des fruits pourris. Elle m'invitait à les jetter aux ordures. Et pourtant, le goût de ces mets presque gâtés me ravissait. Ne mange-t-on pas du camembert et d'autres fromages très avancés ? Ou du gibier bien faisandé ? Le roman de Oates, Délicieuses pourritures, n'est pas très éloigné de mes goûts enfantins. Par une aberration du goût ou de l'esprit, on peut être attiré par ce qui est gâté, pourri. C'est ce qui est arrivé à Gillian et à toutes les filles qui suivaient les cours d'André Harrow.
Les maîtres-mots de ce roman sont la fascination, l'amour, le pouvoir, le contrôle, le narcissisme, la pourriture.
Je ne vais pas déflorer davantage le sujet de ce roman ni trop vous en raconter, mais au contraire vous en dire le moins possible pour vous inciter à vous le procurer et à le dévorer. Mais attention, il vous laissera un goût amer dans la bouche....