Un très agréable roman
Bon, je vous préviens tous de suite, beaucoup classeront ce roman dans la
collection jeunesse, mais je ne suis pas d'accord pour le réserver aux
enfants et beaucoup de lecteurs adultes n'iront pas lire le résumé dans la
collection jeunesse; or je ne veux pas les priver de ce petit bijou
Résumé de l'éditeur:
Peter vit dans un musée qui, la nuit venue, devient son royaume. Il sait où
trouver les objets les plus étranges et les plus merveilleux. Un soir, dans
la bibliothèque, il rencontre une vieille femme étrange, qui lui remet un
livre appelé Comment Vivre Sans Fin, en lui faisant promettre de
ne jamais le lire. Mais Peter cède à la tentation et tout change autour de
lui. Le sol est recouvert d'herbe, un lac s'étend au milieu de la
bibliothèque et les livres sont devenus de gigantesques maisons...
Mon opinion :
Comme je l'ai dit, c'est un roman tout public, et même un peu cruel pour un
enfant de 10 ans à mon avis, cruel comme les pires contes de fées de notre
enfance qui nous apprennent que nos parents, grands-parents sont mortels, que
les ogres existent et que la vie n'est pas un conte de fées.
Donc, voilà, je l'ai rangé volontairement dans le rayon
"fantastique".
C'est un vrai bijou que ce petit roman de 236 pages. Seul bémol : ils auraient
pu se fatiguer un peu pour dessiner une première de couverture digne de cette
magnifique histoire racontée avec brio.
Alors c'est vrai, le héros est un petit garçon de 10 ans, ce qui m'a fait
craindre le pire car je m'étais copieusement ennuyée avec les trouvailles
puériles et déjà exploitées de Coraline de Gaiman.
J'étais très méfiante.
Et j'avais tort !
En effet, l'histoire commence dans un musée qui est LE musée dont tout le
monde rêve. Un musée du Louvre puissance mille, comprenez un musée très
extensible, un musée sans fin qui contient tous les trésors de l'univers, et
même plus. Déjà, j'étais conquise.
Ensuite, comme le résumé de l'éditeur vous l'apprend, ce petit garçon va
devoir se lancer dans une quête, dans un voyage initiatique, ce qui pourrait
paraître classique, si l'auteur n'innovait pas complètement.
Je ne vais pas trop en révéler, mais sachez seulement que les livres, les
décors insolites, les portes et les créatures gentilles ou assez ignobles
vous accompagneront tout au long du récit.
Dans ce roman, les méchants sont de vrais méchants, de ceux qui vous mettent
de vrais bâtons dans les roues et qui vous apprennent que la mort existe et
qu'il faut une certaine force de caractère pour lui échapper. Les gentils
ressemblent aux amis que l'on se fait dans la vraie vie.
Les péripéties sont nombreuses, le rythme assez rapide. Il y a des créatures,
comme je l'ai dit, des dangers, des nobles et moins nobles sentiments...Enfin
tout y est.
J'ai adoré et j'emporte ce petit monde dans ma tête comme une musique douce....et
je rêve de rencontrer Thillis. Découvrez donc qui il est !
Je parie que d'autres préféreront Archimède, que j'ai adoré aussi!
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dimanche 7 mai 2017
Les 100 portes secrètes - Colin Thompson
Le jeu secret - Thomas Owen
Un roman fantastique discret

Résumé:
Trois garnements, Cotonnade-Bill, Pain-perdu et Pied-d'Anis, torturent un
pauvre chat. Ils l'ont attaché à une corde et essaient de le noyer dans la
rivière. Le pauvre matou parvient une première fois à se libérer et tente
d'échapper à ses bourreaux. Ce serait sans compter avec la cruauté de
Cotonnade-Bill, le chef de la petite bande, qui s'acharne sur le malheureux
félin. Seul Pied-d'Anis fait preuve de compassion et plaide la cause de
l'animal.
Il finira par se retrouver seul face au chat agonisant.
Et quelque chose de mystérieux aura lieu....Quelque chose. Mais quoi?
Je vous laisse la surprise.
Mon opinion :
Tout d'abord, je tiens à vous prévenir: Thomas Owen n'est pas Stephen King, ni Lovecraft. Le fantastique qu'il distille dans ses romans est un fantastique discret, très discret, presque inexistant, "un fantastique du quotidien" et tous ceux qui recherchent des effets spéciaux, de grands effets de manche à la Stephen King, ou des monstres à la Lovecraft n'ont qu'à passer leur chemin.
Thomas Owen a retracé ici la vie d'un petit village des années 50, en insérant quelques portraits: un médecin, un curé, un instituteur, un forgeron, un militaire à la retraite....
Evidemment, ces personnages ont tous un rapport avec l'histoire curieuse que va vivre Pied-d'Anis.....
Et il y a le chat.
Aussi dirai-je que j'ai bien aimé les personnages, l'écriture de Owen, son style très agréable et très fin, son art du récit digne d'avoir une place de choix dans les manuels scolaires, j'ai bien aimé aussi les personnages, la campagne, le réalisme des détails, des portraits.
Pourtant, ma faim de fantastique n'a pas été tout à fait assouvie. Vous comprendrez pourquoi si vous lisez le roman. Un roman que je conseille, franchement, mais un roman que je n'aurais pas de moi-même classé dans le fantastique.
lundi 1 mai 2017
Tout ce qu'on ne s'est jamais dit - Céleste NG
Un roman sur l'indicible

Résumé :
Lydia, 16 ans, a disparu. On apprend dès les premières lignes qu'elle est morte et que personne ne le sait encore. Mais pourquoi Lydia est-elle morte ? Quels secrets sont à l'origine de cet événement inadmissible : la mort d'une adolescente?
Lydia est le deuxième enfant d'une famille composite. Son père est d'origine chinoise, sa mère est une jeune américaine moderne qui a toujours rêvé d'être médecin à une époque où les femmes sont surtout destinées à devenir des épouses au foyer.
Lydia à un grand frère, Nath et une petite sœur, Hannah. Les trois enfants s'entendent bien. Lydia travaille bien à l'école, est une élève sans histoire qui a toujours obéi à ses parents. Mais quand on retrouve le corps de Lydia au fond du lac, sa mort, choquante et mystérieuse, va révéler autre chose, sur elle et sur sa famille. S'est-elle suicidée ? A-t-elle été tuée ? Pourquoi ?
Mon opinion :
L'auteur sait d'emblée accrocher le lecteur, et d'ailleurs, dès les premières lignes, tout est dit ou presque :
Lydia est morte. Mais ils ne le savent pas encore. 3 mai 1977, six heures trente du matin, personne ne sait rien hormis ce détail inoffensif : Lydia est en retard pour le petit déjeuner. Comme toujours, sa mère a placé près de son bol de céréales un crayon bien taillé et les devoirs de physique de Lydia, six problèmes, chacun coché.
Ce roman est une investigation au sein d'une famille ordinaire et somme toute assez sympathique. Cette famille pourrait être la nôtre, la vôtre tant elle semble sans histoire.
La vie de Lydia est perçue à travers le regard de chaque membre de cette famille et l'on plonge avec eux dans l'Amérique des années cinquante et soixante-dix, une Amérique qui accepte encore mal les mariages mixtes, une Amérique qui considère qu'il y a des études faites pour les hommes et non pour les femmes, une Amérique qui juge et qui étouffe.
Aussi d'emblée, on peut se demander si un roman qui annonce dès la première ligne la mort de l'un de ses personnages principaux va être palpitant et s'il va nous captiver. La réponse est oui. Ce roman qui a presque tout dit dès l'incipit ne nous quitte plus. Il nous entraîne avec lui dans les tréfonds de l'âme humaine, dans les secrets d'une famille ordinaire, heureuse en apparence. Et le style de l'auteur est empreint de délicatesse et de poésie.
Ce roman, je l'ai vraiment aimé. Je l'ai dégusté, doucement, heure après heure, et j'ai su ce qui était arrivé à Lydia.
C'est pourquoi j'en conseille la lecture. C'est un roman qui vous touchera le cœur, l'âme.
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