jeudi 8 mars 2018

Les nouveaux voisins - Catherine Mckenzie

Pas vraiment un policier ni un thriller


Le résumé :

Julie Prentice est devenue assez rapidement un écrivain célèbre et très riche grâce à son premier livre: Le Jeu de l'assassin. Un roman qui lui apporte la notoriété, l'argent et.....beaucoup d'ennuis. En effet, pour écrire ce roman, Julie s'est inspirée de ses années d'étudiante à l'université de Montréal, et justement, c'est une ancienne camarade d'université qui lui fait vivre l'enfer en la harcelant, et l'oblige, elle, son mari Daniel et ses deux enfants, à déménager et à s’installer à Cincinnati dans un joli quartier résidentiel. 
Mais assez rapidement Julie prend peur. Il semblerait que quelqu'un continue à la harceler, et de plus ses relations avec le voisinage ne sont pas exactement celles qu'elle espérait....


Mon opinion :

Ce n'est pas du tout le genre de roman que je lis habituellement, non pas que je méprise ce type de littérature, mais les histoires de familles en butte à des relations de voisinage houleuses ou confrontées au harcèlement, ne m'ont jamais attirée. Et puis le sujet de ce roman est trop proche des faits divers, de ces histoires dont les médias se font les échos, 
Mais pourtant les personnages, même s'ils sont banals à première vue, finissent pas nous intriguer. J'avais tout d'abord envie de savoir comment cette histoire de harcèlement allait se terminer pour Julie et sa famille. Puis, on découvre assez rapidement, puisque l'auteur a choisi une narration à deux voix, narration située à deux époques différentes, on découvre donc qu'il y a eu une tragédie.Tragédie qui nous est révélée dans les trois ou quatre dernières pages. Alors, évidemment, on tient à connaître le nom de la victime. 
Ensuite, et surtout, on se demande si Julie n'est pas tout bonnement folle car, croyez-moi, elle enchaîne les bévues. C'est le genre de fille maladroite qui engendre les catastrophes ou les attire. Petits morceaux choisis: elle aperçoit, lors de son jogging dans le quartier résidentiel où elle vit, une forme humaine qui essaie de s'introduire dans le sous-sol des voisins et elle ordonne à son chien dressé pour ça d'attaquer. Résultat: un pauvre gosse, le fils de ses voisins les plus proches, se retrouve immobilisé par le chien et mordu au visage. Si je dis "pauvre gosse", c'est parce qu'il allait tout bonnement retrouver sa petite amie au sous-sol de la maison de ses parents. Autre exemple, et ce sera le dernier, histoire de ne pas tout raconter: Julie invite ses voisins à une sorte de dîner de réconciliation parce la voisine et elle ont eu un différend, et elle renverse en plein dîner sur ladite voisine le plat de sauce bouillante des pâtes. Elle entraîne tout de suite la malheureuse victime dans la salle de bain pour baigner d'eau froide les brûlures, se trompe de robinet et l'asperge d'eau bouillante ! Résultat: des brûlures au deuxième degré. Quand je vous aurai dit que la voisine est la mère de l'adolescent mordu par le chien, vous comprendrez que Julie n'a rien à envier à Calamity Jane....
Mais n'allez pas imaginer pour autant que le roman de Catherine McKenzie soit comique ou burlesque. Rien de tout cela et le sujet est même grave, même si, personnellement, je n'ai jamais tremblé pour Julie tant elle représente le type même de l'amie que l'on n'aimerait pas avoir. 
Alors, pour conclure, je dirai que ce roman est plaisant. Ce n'est ni Balzac, ni Zola, mais je gagerai qu'il ferait un téléfilm agréable à regarder.


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