vendredi 3 novembre 2017

Lost girls - Andrew Pyper

Le premier roman de l'auteur


Le résumé :

Toronto. Bartholomew Crane est un jeune avocat d'une trentaine d’années, prétentieux, persuadé de sa grande valeur, méprisant vis à vis des moins intelligents, moins beaux, moins élevés socialement que lui. Il travaille pour un cabinet d'avocat assez performant.
Thomas Tripp est un petit professeur de lycée, emprisonné pour l'heure à Murdoch, une petite ville austère du nord de la province. Il est accusé d'avoir assassiné deux de ses élèves : Krystal et Ashley. Mais les corps n'ont pas été retrouvés.
Bartholomew Crane fait donc le voyage à Murdoch pour défendre son client, Thomas Tripp, persuadé de gagner haut la main ce procès. 
Mais le jeune avocat va vite découvrir que l'affaire n'est pas si simple. Il est d'abord en butte à l'hostilité des habitants, puis peu à peu il devient la proie de troublantes hallucinations. 

Mon opinion : 

Ce roman est le premier qu'Andrew Pyper ait écrit, et ma foi, il est très réussi. 
Bon d'accord, mon préféré reste Le Démonologue pour le fantastique qui est omniprésent et pour l'originalité de l'intrigue. Lost Girls est un roman plus classique ou plus traditionnel de prime abord : un avocat sans morale qui cherche à remporter un procès et qui va devoir faire face à de nombreuses difficultés. Rien de bien original dans un premier temps. Mais ce qui va sauver le roman et pousser le lecteur à continuer la lecture, c'est que l'auteur introduit une part de mystère, un zeste de fantastique : le jeune avocat entend-il réellement des voix ? Les jeunes filles disparues sont-elles vraiment mortes ? Leurs fantômes reviennent-ils hanter l'assassin et son avocat ? Ou la légende que tout le monde se raconte en chuchotant peureusement est-elle vraie ?
Bien sûr, je ne vous parlerai pas de la légende, ou du moins, je ne vous la raconterai pas. Et pour cause : elle est au centre de l'intrigue, à la fois cause et conséquence de tous ces événements troubles qui vont agiter cette sinistre petite ville.  
Et c'est justement ça que j'aime chez Pyper : c'est que dans les trois romans que j'ai lus, les seuls qui ont été traduits, il y a toujours une part non négligeable de surnaturel, de fantastique plutôt, et dans la plus pure tradition du genre puisqu'on sait rarement avec certitude si le héros est fou ou si les éléments fantastiques qui ont fait irruption dans le monde rationnel du héros existent. 
Andrew Pyper est, pour moi, un grand auteur de thriller, mais surtout un auteur qui se démarque des autres. Son style est agréable et intelligent, ce qui n'est pas toujours le cas dans le genre policier-thriller. La petite voix de l'auteur que l'on retrouve dans tous ses romans (enfin, les trois que j'ai lus) est agréable et souvent humoristique. Mais l'atout majeur est ce zeste de surnaturel qui n'épice pas trop l'intrigue et qui pourra aisément être goûté par les puristes du roman policier, mais qui ravira les amateurs de frissons et qui les attirera vers un genre qu'ils n'affectionnaient pas de prime abord.

Vous l'avez compris : j'adore les romans de cet auteur.


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