jeudi 30 mars 2017

La vie rêvée de Virginia Fly - Angela Huth

Un roman rose et gris


Résumé :

Virginia Fly a trente et un ans, est institutrice et porte très bien son prénom. Comprenez qu'elle n'a pas encore perdu sa virginité. Et Virginia a des fantasmes très précis qu'elle n'hésite pas à raconter. Ainsi un homme à la moustache noire revient souvent dans ses rêves : il est assez brutal, mais Virginia s'en accommode très bien car on ne peut pas vraiment dire qu'elle attende le Prince Charmant et son imaginaire est assez éloigné de la douceur et de la candeur des contes pour enfants, il n'en demeure pas moins qu'elle attend l'homme de sa vie, un homme passionné qui a beaucoup de points communs avec le moustachu en question. 
Virginia vit chez ses parents, une vie étriquée et sans originalité, rythmée par les lettres d'un lointain correspondant et par ses sorties très protocolaires avec un professeur bien plus âgé qu'elle. 
Or Virginia va passer à la télé dans une émission très indiscrète sur sa virginité.....Là vont commencer ses aventures.  

Mon opinion :

Quand on me connait un peu, on se doute que j'ai choisi ce roman par désœuvrement, curiosité baroque ou égarement temporaire....
C'est clairement un roman très féminin, écrit par un auteur de talent, sans nul doute, mais qui semble se limiter aux univers typiquement féminins si j'en crois les présentations de ses autres romans. Pourquoi pas ? Elle ne prend pas son lecteur en traître. 
Ceci dit, l'héroïne est un peu bécasse, vit chez ses parents, et semble résignée à sa vie terne et sans surprises. On peut difficilement s'identifier à elle, car, disons-le franchement, elle ne fait pas rêver. Elle n'a pas vraiment l'imagination romanesque d'une Bovary, ni la candeur d'une héroïne des romans de Delly ou de la collection Harlequin (encore que je connaisse mal la collection Harlequin), encore moins les mièvreries des héroïnes de Madame Austen....Elle dit que les gens ne l'aiment pas ou ne s'intéressent pas à elle, et, bon sang, on les comprend ! Cette héroïne me fait un peu penser aux rôles incarnés par Isabelle Huppert à ses débuts comme dans La Dentellière, par exemple, d'après le roman de Pascal Lainé, un film et un roman qui ont toujours eu le don de me déprimer. 
Il y a pourtant un embryon de réflexion sur la vie, les attentes des femmes, leurs échecs. 
Je dois dire que je n'ai pas été passionnée mais que j'imagine très bien que ce roman puisse plaire. Mais un conseil : ne vous laissez pas happer ou séduire par la première de couverture, assez jolie et colorée au demeurant, car elle n'a vraiment rien à voir avec le contenu du roman que j'ai trouvé plus gris que rose, d'ailleurs. 
La fin ?.....Joker ! 

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