vendredi 3 novembre 2017

Lost girls - Andrew Pyper

Le premier roman de l'auteur


Le résumé :

Toronto. Bartholomew Crane est un jeune avocat d'une trentaine d’années, prétentieux, persuadé de sa grande valeur, méprisant vis à vis des moins intelligents, moins beaux, moins élevés socialement que lui. Il travaille pour un cabinet d'avocat assez performant.
Thomas Tripp est un petit professeur de lycée, emprisonné pour l'heure à Murdoch, une petite ville austère du nord de la province. Il est accusé d'avoir assassiné deux de ses élèves : Krystal et Ashley. Mais les corps n'ont pas été retrouvés.
Bartholomew Crane fait donc le voyage à Murdoch pour défendre son client, Thomas Tripp, persuadé de gagner haut la main ce procès. 
Mais le jeune avocat va vite découvrir que l'affaire n'est pas si simple. Il est d'abord en butte à l'hostilité des habitants, puis peu à peu il devient la proie de troublantes hallucinations. 

Mon opinion : 

Ce roman est le premier qu'Andrew Pyper ait écrit, et ma foi, il est très réussi. 
Bon d'accord, mon préféré reste Le Démonologue pour le fantastique qui est omniprésent et pour l'originalité de l'intrigue. Lost Girls est un roman plus classique ou plus traditionnel de prime abord : un avocat sans morale qui cherche à remporter un procès et qui va devoir faire face à de nombreuses difficultés. Rien de bien original dans un premier temps. Mais ce qui va sauver le roman et pousser le lecteur à continuer la lecture, c'est que l'auteur introduit une part de mystère, un zeste de fantastique : le jeune avocat entend-il réellement des voix ? Les jeunes filles disparues sont-elles vraiment mortes ? Leurs fantômes reviennent-ils hanter l'assassin et son avocat ? Ou la légende que tout le monde se raconte en chuchotant peureusement est-elle vraie ?
Bien sûr, je ne vous parlerai pas de la légende, ou du moins, je ne vous la raconterai pas. Et pour cause : elle est au centre de l'intrigue, à la fois cause et conséquence de tous ces événements troubles qui vont agiter cette sinistre petite ville.  
Et c'est justement ça que j'aime chez Pyper : c'est que dans les trois romans que j'ai lus, les seuls qui ont été traduits, il y a toujours une part non négligeable de surnaturel, de fantastique plutôt, et dans la plus pure tradition du genre puisqu'on sait rarement avec certitude si le héros est fou ou si les éléments fantastiques qui ont fait irruption dans le monde rationnel du héros existent. 
Andrew Pyper est, pour moi, un grand auteur de thriller, mais surtout un auteur qui se démarque des autres. Son style est agréable et intelligent, ce qui n'est pas toujours le cas dans le genre policier-thriller. La petite voix de l'auteur que l'on retrouve dans tous ses romans (enfin, les trois que j'ai lus) est agréable et souvent humoristique. Mais l'atout majeur est ce zeste de surnaturel qui n'épice pas trop l'intrigue et qui pourra aisément être goûté par les puristes du roman policier, mais qui ravira les amateurs de frissons et qui les attirera vers un genre qu'ils n'affectionnaient pas de prime abord.

Vous l'avez compris : j'adore les romans de cet auteur.


dimanche 22 octobre 2017

Le Marchand de sable va passer - Andrew Pyper

Un pur thriller







Le résumé :


Sam est un merveilleux petit garçon de huit ans, grand lecteur, curieux, très intelligent et capable de trouver sa route grâce aux étoiles. Mais Sam va disparaître, kidnappé par le Marchand de sable. 
Un retour en arrière s'impose. De quatre années. 
Le père de Sam s'appelle Patrick Rush, il a environ trente cinq ans, est journaliste au National Star, le grand journal de Toronto où il vit avec son fils. Il a débuté comme critique littéraire, puis s'est trouvé plus ou moins rétrogradé et s'occupe actuellement de la rubrique télé. Il déteste son travail car il a toujours voulu devenir écrivain. C'est pour cette raison que lorsqu'il découvre une petite annonce signée Conrad White qui propose un stage en atelier d'écriture, il n'hésite pas et s'inscrit. 
Et son destin s'en trouve inexorablement modifié.

Mon opinion :

Je ne suis pas fan des thrillers. J'ai été plus que traumatisée par le film Seven de David Fincher avec Brad Pitt dans le rôle du policier. Eh bien Le Marchand de sable va passer est du même acabit. Violent. Angoissant. Mais aussi très addictif. On veut savoir et on ne lâche pas le roman tant qu'on n'a pas eu le fin mot de l'histoire.
Patrick Rush est un personnage qui ressemble beaucoup au héros du Démonologue, du même auteur. C'est avant tout un père qui adore son fils, prêt à donner sa vie pour lui, et il va se lancer dans un périple tortueux pour le retrouver. Exactement comme le héros du Démonologue
Le petit Sam est un enfant attachant qui adore son père. Il est le personnages le plus touchant de l'histoire.
Les autres personnages sont les participants du cercle de lecture, et ils sont tous extrêmement perturbés. On a d'abord l'instigateur ou si vous préférez l'organisateur de cet atelier : Conrad White. il est poète et écrivain mais n'a pas vraiment connu le succès. Vient ensuite Petra Dunn, richissime divorcée, une séduisante oisive qui s'ennuie et désire écrire pour imaginer qui elle est réellement. Nous découvrons ensuite Ivan, un insignifiant petit bonhomme, conducteur de métro, presque mutique et qui vous mettra rapidement très mal à l'aise. Ivan veut écrire pour entrer dans la vie des gens. des vrais gens, des gens auxquels s’accrocher. Les transformer en quelqu’un. Puis il y a Len, un adolescent attardé d'une trentaine d'années, passionné de récits de morts-vivants, de loups-garous et de sorcières, complétement branché épouvante et, somme toute, assez sympathique. Nous découvrons ensuite Angela, qui ressemble à une petite fille et qui tient son journal dans lequel elle raconte des choses assez malsaines; mais elle affirme que ce n'est pas vraiment un journal. Il y a ensuite Évelyne, étudiante à l'université de Toronto, plutôt sympathique. Terminons avec celui que tous redoutent, celui qui est le plus étrange : William, un géant barbu, un psychopathe qui dégage une odeur animale et qui ne se lie avec personne; il écrira des récits emplis d'atrocités d'enfant et d'adulte perturbé. 
Vous l'avez compris, l'histoire va impliquer tout ce petit monde et c'est ce qui vous tiendra en haleine. Parce qu'il y aura des meurtres assez....abominables et mystérieux.
Parce qu'interviendra le sulfureux Marchand de sable, épouvantable tueur en série qui n'aura rien à envier aux pire psychopathes que le cinéma nous a imposés.
Parce que le dénouement de cette histoire sera assez inattendu.
Mais aussi parce que Andrew Pyper sait écrire et qu'il est un auteur sensible et attachant. Ses personnages ne sont ni très séduisants ni très admirables. Ce sont des gens normaux....à priori. Et ses récits (je suis à mon deuxième roman de Pyper) sont bien construits et même suffisamment désordonnés, parfois, pour coller à la vraie réalité, pour nous souffler, insidieusement dans l'oreille que tout ça pourrait bien être réel.

Et le petit Sam ? Va-t-on le retrouver ? 
Si vous voulez l'apprendre, vous savez ce qu'il vous reste à faire....







mercredi 11 octobre 2017

Le démonologue - Andrew Pyper

Un roman passionnant et original


Le résumé :
David Ullman est enseignant au département de littérature de Columbia, à Manhattan, spécialiste des textes mythologiques et religieux judéo-chrétiens, et pourtant il ne croit pas vraiment en Dieu. Il s'est spécialisé dans l'étude du poème de John Milton, Le Paradis perdu dont le sujet central est le Diable, Satan, l'ange rebelle, plus exactement. C'est donc en sa qualité de spécialiste de Milton, et aussi parce qu'il est considéré comme un éminent démonologue, qu'Ullman  est contacté par une mystérieuse femme qui vient lui donner une invitation et le convier à se rendre à Venise, tous frais payés, pour être le témoin d'un phénomène. Il pourra emmener qui il veut avec lui. 
David Ullman, dont le couple bat de l'aile, et qui a très envie de faire plaisir à sa fille adorée, Tess, décide de s'offrir de petites vacances à Venise avec sa fille. Mauvaise idée. 

Mon opinion :
J'étais un peu en panne de lecture et les romans que je commençais m'ennuyaient prodigieusement. Et puis, j'ai ouvert Le démonologue de Pyper, sans vraiment y croire car je ne connaissais pas l'auteur et j'avais en outre un peu peur de me retrouver dans une de ces histoires tape-à-l’œil et très à la mode de démons, de satanisme and Cie.
Eh bien j'ai été très agréablement surprise et très rapidement, je n'ai plus lâché le roman tant que je ne suis pas arrivée à la fin.
C'est un roman qu'il est assez difficile de présenter sans trop en dire. Disons d'abord que c'est un roman fantastique mais qui ravira aussi les amateurs de polars, du moins je le crois. 
Le héros, David Ullman, va traverser l'Amérique, ou presque, avec une incursion au Canada, car On lui a ravi sa fille. Je ne dirai pas ici qui est ce "On", je vous laisse la surprise. Ce ravissement, pour parler comme Duras, a eu lieu à Venise, dans des circonstances particulièrement dramatiques et étranges. C'est à partir de là que commence la course éperdue de David Ullman et son errance.
Très rapidement le lecteur va douter: a-t-il affaire à une ténébreuse affaire satanique et glauque ou Ullman est-il un pervers complètement "perturbé", comprenez fou. C'est une question que je me suis posée jusqu'à la fin du roman. 
Et le dénouement ne m'a pas déçue, au contraire. 
En fait, ce qui aurait pu être une histoire conventionnelle de disparition d'enfant, se révèle très rapidement être un extraordinaire récit où l'amour paternel et filial, le satanisme, la folie et  aussi l'amitié ont partie liée.
Ajoutez à cela une écriture très énergique qui ne laisse aucun temps mort, et vous passez un excellent moment.
Lisez-le ! Vous ne serez pas déçus. 


mardi 22 août 2017

Kenya - Namibia - Rodolphe et Léo - Marchal

Deux autres BD



Il s'agit en fait de deux séries de bandes dessinées, Kenya qui se passe au Kenya et comporte 5 tomes et Namibia qui a lieu en Namibie et comporte aussi 5 tomes.
Les points communs entre ces deux séries:
- L'héroïne : il s'agit de Kathy Austin, un agent gouvernemental britannique, qui enquête sur des événements mystérieux et inquiétants, et ceci, dans les deux séries.
- L'époque : on est juste après la seconde guerre mondiale, dans les années 1948, 1949, selon les tomes, avec tout ce que cela implique au niveau politique : méfiance, collaboration difficile entre les pays etc.
- Le cadre, les décors : essentiellement l'Afrique, le Kenya, d'abord, la Namibie, ensuite, mais avec des incursions en Angleterre. 
- Le thème : il est commun aux deux séries et met en scène des événements mystérieux et extraterrestres.

La première série : Kenya. 
C'est lors d'un safari tout ce qu'il y a de plus banal que les participants se trouvent nez à nez avec des créatures préhistoriques, dangereuses et incongrues dans ce décor africain. Plus ennuyeux : les hommes et les femmes participant à ce safari vont disparaître. Kathy Austin, dépêchée par son gouvernement va enquêter et aller de surprise en surprise. Sa mission se révélera très dangereuse, mais passionnante.

La série : Namibia.
Lors d'une enquête sur la famine en Namibie, un journaliste découvre d’étranges chenilles de la taille d'un caniche et a la stupéfaction d'apercevoir le sinistre  Reichmarschall, Göring, dont on avait pourtant annoncé la mort. Kathy Austen est alors envoyée par le MI5 pour enquêter sur ces événements contre-nature. Là encore, elle va croiser des visiteurs extraterrestres et des créatures monstrueuses.

Mon opinion :

J'aime bien, décidément, ce que fait Léo en matière de bandes dessinées. Cette fois, il s'est associé à deux complices pour produire deux excellentes séries. On retrouve les thèmes qui lui sont chers : les visiteurs extraterrestres, amis ou ennemis, comme dans Les Mondes d'Aldébaran, les animaux monstrueux inspirés de la Préhistoire, les manipulations génétiques etc. et les amateurs de science-fiction y trouveront leur compte. On hésite d'ailleurs dans ces deux séries entre L'ïle du docteur Moreau et Jurassic Park. Moi, j'adore.
Mais dans ces deux séries, on ressent également une pointe non négligeable de militantisme. C'est ainsi que les auteurs pointent du doigt, ou plutôt de leurs crayons, les grands problèmes de notre époque : la misère qui règne en Afrique, face à des pays riches qui détournent le regard, les maladies préoccupantes et contagieuses qui s'acharnent sur une population africaine que l'on abandonne à son triste sort, le racisme, les mésententes entre grands puissances qui risquent de mettre en danger la planète, etc.
Alors, je dirai que j'ai vraiment aimé et que ces bandes dessinées m'ont agréablement divertie et transportée dans d'autres mondes. 
Et même si l'héroïne, Kathy, une brunette dynamique et intelligente, est conforme aux fantasmes habituels des auteurs, comprenez par là que sa plastique n'a rien à envier à celle des héroïnes des Mondes d'Aldébaran, on sent que cette fois, ces messieurs se sont enfin penchés sur le potentiel cérébral des femmes et qu'ils ont créé une héroïne intelligente, bien qu'encore trop soumise à ces messieurs et trop victime de son sex-appeal à mon goût. 

J'ai vraiment apprécié cette BD et c'est une lecture que je conseille vivement. 

lundi 14 août 2017

Les mondes d'Aldébaran, Bételgeuse, Antarés, Survivants - Léo

Une orgie de bandes dessinées !



Les vacances sont une période bénie où on peut se prélasser dans son lit ou sur la plage, ou ailleurs, et c'est pour cette raison que j'ai choisi de me concocter une orgie de bandes dessinées. Et j'ai opté pour le dépaysement total, celui qu'aucune agence de voyage sur terre ne pourrait me procurer puisque j'ai accompagné Kim et ses compagnons dans des aventures extraterrestres époustouflantes. Comprenez que j'ai repris mes bandes dessinées qui prenaient la poussière sur les étagères, et que je les ai méthodiquement dévorées, dans l'ordre, et surtout, sans attendre le tome suivant puisque je les avais tous. 
Inutile de dire que j'ai adoré puisque, si ça n'avait pas été le cas, je ne me serais pas infligée ce pensum. 
Je ne vais pas résumer chaque tome, ce serait cruel pour les lecteurs potentiels. Je dirai seulement que chaque série comporte à peu près 5 ou 6 tomes, et dans une brève présentation, que les héroïnes de ces séries sont les planètes. D'abord Aldébaran où commence l'histoire, puis Bételgeuse, Antarés et enfin, la planète GJ1347-4. Ainsi, dans Les mondes d'Aldébaran, des colons, en provenance de la Terre, se sont installés sur la planète Aldébaran et ont mené leur petite vie tranquille, sans plus aucun contact avec leur planète mère. Mais un jour, une catastrophe survient. Dans Bételgeuse, un vaisseau spatial transportant des colons, est tombé en panne, et un petit groupe d'humains a trouvé refuge sur la planète. Dans Antarésune multinationale américaine, le groupe « Forward Enterprises » avec à sa tête le fanatique religieux Jedediah, décide de coloniser la planète pour son propre compte. Dans Survivants, un groupe d'humains partis pour Aldébaran, se retrouvent seuls sur une planète hostile et inconnue, le reste de l'équipage du vaisseau ayant succombé, le vaisseau spatial étant perdu corps et biens. 
Comme vous le constatez, dans chacune de ces séries, on retrouve le même schéma : des colons, une planète inconnue et souvent dangereuse, un accident de vaisseau spatial, la solitude et le "débrouille-toi" pour les colons. Recette simple mais infaillible. 
Alors, ce voyage, ou plutôt ces voyages, furent extraordinaires. Ces bandes dessinées, c'est la science-fiction des années soixante-dix, celle des séries télévisées comme Cosmos 1999 qui reste ma préférée ou Star Trek, encore que ce dernier soit déjà trop moderne et trop proche de nos séries actuelles. C'est la science-fiction qui consistait à envoyer un groupe d'humains à la découverte d'une planète inconnue. Pas de quête, pas de guerres entre galaxies, d'armes extraterrestres, non, juste une planète où la flore et la faune sont totalement excentriques et déjantées.
Avec Aldébaran, Bételgeuse, Antarés et même GJ1347-4, on en prend plein les yeux. Frissons garantis.
Petit aperçu de délicieuses monstruosités  :








Les personnages :

Autant le dire tout de suite, je les ai trouvés tous très stéréotypés. Déjà, pour la plupart, ils sont jeunes, même si, Alexa, par exemple, est une jolie humaine de.... 131 ans. Ils sont jeunes, minces et très beaux. Peu de vieillards, ou alors très caricaturaux comme le fanatique fou et prétentieux d'Antarés, Jedediah. Et il n'a pas plus d'une cinquantaine d'années. Les filles sont toutes de belles jeunes femmes minces à forte poitrine. Ben voyons....des clones des héroïnes d'Alerte à Malibu. Et pour la plupart, elles sont très libres de mœurs, et un brin exhibitionnistes, comme KIm, dont je vous parlerai plus loin. Les hommes sont jeunes et tout droit issus des salles de musculation. Ils peuvent être sympathiques mais avec une bonne dose de machisme, années 50. Bien sûr ils sont très protecteurs, notamment envers la fameuse KIm...et stupides, pour la plupart, ou alors naïfs.
Les gentils sont dégoulinants de bonnes intentions basiques et les méchants, eh bien ils sont méchants, sans plus. L'intelligence ? Je ne suis pas certaine qu'elle n'ait pas joué le rôle de la passagère clandestine qui a succombé dans le crash des vaisseaux spatiaux, certainement pas celui de l'héroïne. 

Parlons de Kim. 
KIm est l'héroïne des Mondes d'Aldébaran, de Bételgeuse et d'Antarés. Elle est juste évoquée dans Survivants puisque Manon, celle qui va devenir le chef du groupe des survivants et donc l'héroïne, est jugée "exceptionnelle" et admirable car elle ressemble à Kim, qui n'apparaîtra d'ailleurs pas dans la série. Manière très habile de relier les quatre séries.
Après mon orgie de bandes dessinées, je peux vous dire que si vous avez KIm comme amie, vous n'avez pas besoin d'ennemie. 
En effet, KIm est le prototype idéal de tous les fantasmes masculins. Elle est jeune, 24 ans, belle, mince, brune, exotique puisqu'elle est née sur Aldébaran, plus ou moins intelligente si l'on en juge par ses études de biologie, encore que cette intelligence ne m'ait pas sauté aux yeux immédiatement. 
Elle est surtout celle qui sera toujours "choisie". 
D'abord par les hommes, donc, si vous êtes une femme, vous n'existerez pas face à Kim, et si vous êtes un homme, vous n'aurez pas droit à la parole, sauf pour déclarer éventuellement votre amour à la belle ou pour lui dire combien vous admirez sa plastique. 
Et elle est belle, cette Kim, et elle a décidé de le montrer ! Quand je vous disais qu'elle était exhibitionniste, je n’exagérais pas car elle ne rate pas une occasion de se promener nue devant tous les mâles des divers mondes qu'elle hante. Il fait chaud ? Hop ! à l'eau ! Nue, évidemment. Elle a un peu transpiré ? Hop ! elle se déshabille en public pour changer de petite culotte ! J'exagère à peine. Le plus drôle, c'est qu'elle s'étonne que tous les hommes rencontrés fantasment sur elle. Elle ne comprend pas pourquoi les autres filles aussi jolies qu'elle ne les attirent pas ! Quand je vous disais que vous n'aviez pas besoin d’ennemie quand vous l'aviez pour amie....
Autre détail qui m'a bien fait rire: Kim prétend n'avoir été amoureuse que d'un seul homme (un bellâtre un peu stupide, carrément macho et peu empressé auprès d'elle du nom de Marc), mais elle est toujours d'accord pour "donner du sexe", ce qui nous promet une petite scène assez chaude dans la plupart des tomes des trois séries. 
Kim est aussi toujours choisie par les extraterrestres pour représenter l'espèce humaine. Non, ils ne veulent pas rencontrer les chefs d'état de la Terre ni les plus grands scientifiques de la Terre : ils ne veulent que KIm ! C'est elle, cette "gamine" de 24 ans, comme elle le dit elle-même, qui tiendra l'avenir de l'humanité entre ses mains !
Bon, je ne résiste pas, je vous dis pourquoi, mais à l'oreille, hein, je ne veux pas passer pour une langue de vipère : KIm a aussi "donné du sexe" à un bel extraterrestre ! Siiiiii ! Et elle a même eu une petite fille ! Ouaip ! C'est pas du piston, ça ?
Et je ne vous ai pas parlé de ses relations avec la Mantrisse....

Blague à part, Les mondes d'Aldébaran, Bételgeuse, Antarés, Survivants sont de fabuleuses bandes dessinées qu'il est impératif de vous procurer, d'acheter, de collectionner. Vous passerez de superbes moments. 
Félicitations au dessinateur, au scénariste. 


samedi 12 août 2017

Abyme - Mathieu Gaborit

Un roman baroque


Le résumé :

Maspalio est un farfadet, un Prince-voleur, qui a pris sa retraite. Comprenons qu'il s'est retiré des affaires de sa guilde dans une sorte de pension de famille qu'il dirige plus ou moins et dans laquelle il héberge quelques vieux compagnons, anciens voleurs comme lui. Maspalio vit dans la mystérieuse et envoûtante cité d'Abyme à laquelle ses habitants vouent un culte et un amour inconditionnels. Mais un jour, Vladitch, un Advocatus Diaboli avec qui Maspalio est plus ou moins en affaires, confie à l'ancien Prince-voleur une mission redoutable qu'il ne pourra refuser. A partir de là, Maspalio va devoir redoubler de prudence, agir avec intelligence et célérité et, surtout, revoir ce qu'il considérait comme acquis. Il devra être extrêmement prudent et user de tout son savoir, utiliser tous ses amis sûrs pour se sortir indemne de cette redoutable aventure.

Mon opinion :

C'est un petit roman envoûtant dont j'ai vraiment apprécié la lecture.
Je dois d'abord dire que c'est le tome 2 d'un cycle intitulé Les Crépusculaires. Je n'ai pas lu le tome 1 car j'ignorais que c'était un cycle. Je l'ignorais et c'est mieux car sinon je serais peut-être passée à côté d'Abyme parce que je ne raffole pas des séries ou cycles, et c'eût été dommage de faire l'impasse sur ce petit roman. 
Ce que j'ai préféré, ce n'est pas l'aventure de Maspalio, ni Maspalio lui-même, c'est la véritable héroïne du roman : la ville. Abyme m'a plu car elle ressemble à Venise par bien des côtés. On retrouve ses canaux, ses ruelles étroites, ses traboules (j'adore ce mot), ses échoppes moyenâgeuses et ses mystères. On voyage dans Abyme le plus souvent à pied ou en gondole, comme à Venise. On s'y perd de la même façon. Abyme est aussi exigeante et aussi mystérieuse que Venise. Ce sont deux villes qui se méritent et qui ne donnent pas leur confiance au premier regard. Ce sont aussi deux villes qui peuvent pareillement vous rendre heureux ou vous faire souffrir.
Les aventures de Maspalio....ressemblent à celles de beaucoup de romans écrits par les auteurs actuels d'héroïc fantasy : il y a une quête, la fameuse mission confiée à Maspalio, une quête dangereuse, riche en péripéties. Il y a des créatures merveilleuses : des ogres, des centaures, des minotaures, des démons, surtout. On trouve aussi des lutins, sorcières, fées noires etc. Le croisement entre le merveilleux et le fantastique est assuré par les démons et le monde des Abysses : classique, dirais-je. Rien d'extraordinaire. 
Par contre, j'ai trouvé que l'auteur installait parfois un univers à la Serge Brussolo. Vous savez, ces univers déjantés, excessifs et absurdes ? Je n'en donnerai qu'un exemple : les Gros. Imaginez un palais où des Gros, comprenez des personnes obèses, à la manière américaine, c'est à dire pesant quelques centaines de kilos, qui ne peuvent quitter leur lit, qui jouent les voyeurs pour la Cité, imaginez ces Gros tout puissants mettre fin à leurs jours en s'envolant du haut de leur palais recouvert de fientes d'oiseaux (encore une particularité vénitienne) sans que personne n'y trouve à redire et imaginez leurs dépouilles vénérées par la population qui leur prête des pouvoirs merveilleux . Si ce n'est pas un univers à la Brussolo, ça...
Bon, les personnages sont aussi relativement sympathiques et surtout impertinents. L'écriture est agréable. 
J'ai vraiment passé un bon moment dans ce petit monde et je vous conseille une escapade dans Abyme : vous ne le regretterez pas. 

vendredi 28 juillet 2017

Ce qu'il y avait derrière l'horizon - Jean-Pierre Andrevon

Un roman de science-fiction


Ce qu'il y avait derrière l'horizon par [ANDREVON, Jean-Pierre]


Le résumé : 

Jo Wong se réveille au bord d'une rivière, par un bel après-midi ensoleillé. Il vient de faire une petite sieste. Tout semble parfait : le paysage, le temps, le fait que Jo est en vacances. Bien sûr, il y a cette montre qui s'est arrêtée, cette rivière qui semble vide de tout poisson et ce silence...Il décide alors de rentrer chez lui auprès de sa femme et de ses deux enfants. 
Le retour est paisible puisqu'il ne rencontre personne sur la route : aucune voiture, pas de circulation et pas d'embouteillages une fois arrivé en ville. Sa maison semble elle aussi bien déserte, jusqu'à ce que son fils Mikhaïl âgé de sept ans tente de l'électrocuter et que sa fille Aïcha, dix-huit mois, le morde violemment à la main, façon pitbull.  Il devra les tuer tous les deux. Quant à son épouse, la blonde et fragile Chris....

Mon opinion :

D'abord, rassurez-vous, le peu que j'ai raconté du roman ne déflore absolument pas le sujet. Le fait que Jo ait été obligé de "se débarrasser" de ses deux enfants (et encore, je ne vous dis pas tout), n'est qu'un incident dans ce roman de science-fiction. Et non,  je ne suis pas devenue insensible. D'ailleurs, à propos de sensibilité, je vous conseille la prudence, car les scènes de mort sont assez réalistes....
L'intérêt du roman réside ailleurs. Dans le titre, par exemple. 
Mais je n'irai pas trop loin dans les indices.
J'en arrive à mon avis. C'est un roman qu'on se sent obligé de terminer car, évidemment, et c'est fait pour, on veut absolument savoir "ce qu'il y a derrière l'horizon"! Et le lecteur va envisager toutes sortes de possibilités.
L'ennui, c'est que j'ai malheureusement trouvé la solution assez tôt, nourrie comme je l'ai été depuis l'enfance (ou presque) de séries et de romans de science-fiction. Alors, quand on a deviné le fin mot de l'histoire, la suite du roman est assez ennuyeuse et la chute est bien peu spectaculaire. 
Mais c'est un petit roman qui se lit bien, qui est distrayant, même s'il ne révolutionne pas les lois du genre. 




mercredi 21 juin 2017

Un air de sorcellerie - Elizabeth-Ann Scarborough

Un roman plein de fraîcheur


Le résumé : 

Lorsque l'histoire commence, Maggie, une jeune sorcière domestique essaie de dissuader sa grand-mère, redoutable sorcière belliqueuse et rancunière, de donner un pauvre moineau en pâture à son chat Ching. Et Ching, le familier facétieux de la vieille sorcière est tout à fait d'accord pour dévorer le moineau, même s'il sait pertinemment bien que ce moineau est en fait un jeune troubadour métamorphosé par la sorcière.
La raison de cette colère vengeresse ? C'est que le troubadour, Colin Songsmith, qui est un jeune débutant tout droit sorti de l'école, a commis un impair de taille : il a chanté une chanson qu'il connaissait mal et qui relatait l'infortune de la famille de Sir William, le fils de la vieille sorcière. 
Que disait cette chanson ? Eh bien que la demi-sœur de Maggie, Amberwine, mariée au seigneur Rowan, avait quitté son époux pour suivre un beau gitan. On n'en savait pas plus, mais l'honneur de la famille était en jeu.
C'est ainsi que Sir William charge sa seconde fille, Maggie, de retrouver sa demi-sœur Amberwine et c'est ainsi que le pauvre troubadour est sommé d'accompagner la jeune sorcière dans son long voyage. Ching sera de la partie car il est un chat parlant, capable de communiquer avec tous les animaux et de rapporter ses conversations à Maggie.
Le voyage sera périlleux. 

Extrait: l'incipit du roman

Maggie eut grand besoin de ses pouvoirs magiques, quand la servante essoufflée la bouscula, pour empêcher les œufs de tomber du panier et de se fracasser sur le sol. Hélas, le sort garde-fou avait à peine eu le temps de remettre les œufs à leur place que la jeune femme commença à tirer sur la manche de Maggie menaçant de nouveau de les projeter à terre.
— Viens vite ! Ta grand-mère a recommencé !
— Fais attention ! s’exclama Maggie, occupée à sauver ses œufs du désastre et à libérer sa manche des doigts de la jeunette. Que se passe-t-il ?
— Un malheureux troubadour chantait une chanson ; sans prévenir, elle s’est mise à rugir, à hurler, à le transformer en moineau, à le chasser, à appeler son chat pour qu’il le mange… Ooooh ! tu entends ces miaulements ? Dépêche-toi !
La servante n’eut plus l’occasion de secouer la manche ; elle glissa sur la piste d’œufs brouillés laissée par Maggie tandis qu’elle traversait la basse-cour puis franchissait la porte de service de l’auberge.


Mon opinion :

J'ai beaucoup aimé ce roman de sorcellerie douce où la magie est omniprésente, où les créatures merveilleuses sont à la fois basiques et attendues dans un roman de ce genre, mais aussi distrayantes.
C'est ainsi que l'on rencontrera une licorne, des dragons, un farfadet, un lapin parlant et d'autres créatures magiques ou surnaturelles.
Les personnages sont eux aussi attachants, même s'ils sont finalement assez simples, bien installés  dans leur rôle de gentils ou de méchants. Maggie a des pouvoirs que Harry Potter aurait sans doute dédaignés, mais elle a aussi un sale caractère doublé d'une gentillesse et d'une foi en l'humanité qui en font une vraie héroïne. Colin est un peu le bêta ou le Candide de la bande, mais lui aussi est très vite sympathique et indispensable. 
Mon personnage préféré est Ching qui s'appelle en réalité Chingachgook et qui est sans doute le personnage le plus malicieux et le plus intelligent de la bande, voire du roman. Il n'est pas sans rappeler le chat du Cheshire, d'Alice. 
Alors, je vous préviens tout de suite, c'est un roman assez simple, sa structure est basique puisqu'elle repose sur un voyage, une quête, et les personnages ne sont pas complexes. Je pense que c'est un roman tout public. Mais je l'ai beaucoup aimé pour sa fraîcheur, sa simplicité; sa drôlerie et je le conseille si vous avez besoin d'une lecture récréative. 

dimanche 4 juin 2017

Marina - Carlos Ruiz ZAFÓN


Un roman de l'auteur de L'Ombre du vent





Le résumé : 


Oscar Drai, un adolescent d'une quinzaine d'années, est interne dans un pensionnat de Barcelone. Il s'y ennuie et passe ses journées à rêver ou, quand il peut s'échapper, à explorer les vieilles rues de Barcelone, à la recherche d'aventures. C'est ainsi qu'il pénètre presque innocemment dans le jardin d'une vaste propriété un peu à l'abandon. Un pas en entraînant un autre, il s'introduit dans la vaste demeure, attiré par un chant, et dérobe, sans le vouloir, une magnifique montre ancienne. 
Cette montre, Oscar se fera un devoir de la rapporter à son propriétaire, et c'est ainsi qu'il fera la connaissance de Marina et de son père.
Marina est une jeune fille à la fois belle et intelligente, drôle et mystérieuse, et, cerise sur le gâteau, elle a l'âge d'Oscar.
La suite est assez prévisible: les deux adolescents deviendront amis et Oscar sera très vite fasciné par la jeune fille. 
Elle sera son guide et c'est ainsi que Marina et Oscar exploreront le vieux cimetière de Sarria, qu'ils suivront une étrange dame en noir venue se recueillir sur une tombe ornée d' un inquiétant papillon noir, et qu'en se faufilant à la suite de la dame voilée, ils pénétreront dans une étrange construction couverte de lierre : un jardin d'hiver. 
Qui est dans la tombe dans le cimetière ? Que vient faire cette dame en noir dans ce jardin d'hiver à l'abandon ? Que sont réellement ces silhouettes anguleuses qui sont accrochées dans les airs, juste sous le plafond de la serre? Et d'où provient cette puanteur de marais et de puits empoisonné? 
Autant de questions auxquelles le roman va répondre. 
Le dénouement sera terrible. 


Mon opinion : 

C'est un roman que je garderai en mémoire, c'est certain. Mais si j'ai attendu un peu avant d'en parler, c'est que je m'interroge encore : L'ai-je aimé ? M'a-t-il déplu ? Un peu des deux, je crois.
Tout d'abord, ce roman n'est pas une histoire d'amour, même si les deux adolescents vont sans doute éprouver des sentiments forts l'un pour l'autre. Ensuite on peut dire que c'est un roman fantastique, mais qui n'a rien à voir avec le fantastique traditionnel. Et justement, c'est ce fantastique assez particulier, propre à Zafon que j'ai moyennement apprécié. Il m'a laissé dans l'esprit un sentiment étrange, un peu nauséeux, qui, lorsque j'ai refermé le roman, m' a tout d'abord inspiré du dégoût, de la répulsion. 
C'est que l'histoire est à la fois très noire, très malsaine, mais aussi très rocambolesque. Ainsi le lecteur explorera Barcelone, du moins ses quartiers obscurs et peu connus, ses maisons à l'abandon, et il descendra dans les égouts et dans des souterrains, tantôt en suivant des personnages maléfiques et fous, tantôt en tentant de leur échapper. Il y aura du mystère, de l'horreur, de l'action, des morts aussi...et pire.
Reste que Marina est un personnage attachant qui manipule un peu Oscar mais qui est l'âme de ce roman. Et Barcelone distille une atmosphère particulière, enchanteresse même, et le dépaysement est garanti. 
Evidemment, le mystère aussi est garanti.

Alors, je ne peux que vous conseiller cette lecture qui ne vous laissera pas indifférent. 
Mais attention: vous aurez du mal à l'effacer de votre mémoire. J'en suis encore hantée. 



dimanche 7 mai 2017

Les 100 portes secrètes - Colin Thompson

Un très agréable roman



Bon, je vous préviens tous de suite, beaucoup classeront ce roman dans la collection jeunesse, mais je ne suis pas d'accord pour le réserver aux enfants et beaucoup de lecteurs adultes n'iront pas lire le résumé dans la collection jeunesse; or je ne veux pas les priver de ce petit bijou 



Résumé de l'éditeur: 

Peter vit dans un musée qui, la nuit venue, devient son royaume. Il sait où trouver les objets les plus étranges et les plus merveilleux. Un soir, dans la bibliothèque, il rencontre une vieille femme étrange, qui lui remet un livre appelé Comment Vivre Sans Fin, en lui faisant promettre de ne jamais le lire. Mais Peter cède à la tentation et tout change autour de lui. Le sol est recouvert d'herbe, un lac s'étend au milieu de la bibliothèque et les livres sont devenus de gigantesques maisons... 

Mon opinion :

Comme je l'ai dit, c'est un roman tout public, et même un peu cruel pour un enfant de 10 ans à mon avis, cruel comme les pires contes de fées de notre enfance qui nous apprennent que nos parents, grands-parents sont mortels, que les ogres existent et que la vie n'est pas un conte de fées. 
Donc, voilà, je l'ai rangé volontairement dans le rayon "fantastique". 
C'est un vrai bijou que ce petit roman de 236 pages. Seul bémol : ils auraient pu se fatiguer un peu pour dessiner une première de couverture digne de cette magnifique histoire racontée avec brio. 
Alors c'est vrai, le héros est un petit garçon de 10 ans, ce qui m'a fait craindre le pire car je m'étais copieusement ennuyée avec les trouvailles puériles et déjà exploitées de Coraline de Gaiman. 
J'étais très méfiante. 
Et j'avais tort ! 
En effet, l'histoire commence dans un musée qui est LE musée dont tout le monde rêve. Un musée du Louvre puissance mille, comprenez un musée très extensible, un musée sans fin qui contient tous les trésors de l'univers, et même plus. Déjà, j'étais conquise. 
Ensuite, comme le résumé de l'éditeur vous l'apprend, ce petit garçon va devoir se lancer dans une quête, dans un voyage initiatique, ce qui pourrait paraître classique, si l'auteur n'innovait pas complètement. 
Je ne vais pas trop en révéler, mais sachez seulement que les livres, les décors insolites, les portes et les créatures gentilles ou assez ignobles vous accompagneront tout au long du récit. 
Dans ce roman, les méchants sont de vrais méchants, de ceux qui vous mettent de vrais bâtons dans les roues et qui vous apprennent que la mort existe et qu'il faut une certaine force de caractère pour lui échapper. Les gentils ressemblent aux amis que l'on se fait dans la vraie vie. 
Les péripéties sont nombreuses, le rythme assez rapide. Il y a des créatures, comme je l'ai dit, des dangers, des nobles et moins nobles sentiments...Enfin tout y est. 
J'ai adoré et j'emporte ce petit monde dans ma tête comme une musique douce....et je rêve de rencontrer Thillis. Découvrez donc qui il est ! 

Je parie que d'autres préféreront Archimède, que j'ai adoré aussi!


Le jeu secret - Thomas Owen

Un roman fantastique discret





Résumé: 

Trois garnements, Cotonnade-Bill, Pain-perdu et Pied-d'Anis, torturent un pauvre chat. Ils l'ont attaché à une corde et essaient de le noyer dans la rivière. Le pauvre matou parvient une première fois à se libérer et tente d'échapper à ses bourreaux. Ce serait sans compter avec la cruauté de Cotonnade-Bill, le chef de la petite bande, qui s'acharne sur le malheureux félin. Seul Pied-d'Anis fait preuve de compassion et plaide la cause de l'animal. 
Il finira par se retrouver seul face au chat agonisant. 

Et quelque chose de mystérieux aura lieu....Quelque chose. Mais quoi? 

Je vous laisse la surprise.


Mon opinion :



Tout d'abord, je tiens à vous prévenir: Thomas Owen n'est pas Stephen King, ni Lovecraft. Le fantastique qu'il distille dans ses romans est un fantastique discret, très discret, presque inexistant, "un fantastique du quotidien" et tous ceux qui recherchent des effets spéciaux, de grands effets de manche à la Stephen King, ou des monstres à la Lovecraft n'ont qu'à passer leur chemin.
Thomas Owen a retracé ici la vie d'un petit village des années 50, en insérant quelques portraits: un médecin, un curé, un instituteur, un forgeron, un militaire à la retraite....

Evidemment, ces personnages ont tous un rapport avec l'histoire curieuse que va vivre Pied-d'Anis.....
Et il y a le chat. 

Aussi dirai-je que j'ai bien aimé les personnages, l'écriture de Owen, son style très agréable et très fin, son art du récit digne d'avoir une place de choix dans les manuels scolaires, j'ai bien aimé aussi les personnages, la campagne, le réalisme des détails, des portraits. 

Pourtant, ma faim de fantastique n'a pas été tout à fait assouvie. Vous comprendrez pourquoi si vous lisez le roman. Un roman que je conseille, franchement, mais un roman que je n'aurais pas de moi-même classé dans le fantastique.

lundi 1 mai 2017

Tout ce qu'on ne s'est jamais dit - Céleste NG

Un roman sur l'indicible


Résumé : 

Lydia, 16 ans, a disparu. On apprend dès les premières lignes qu'elle est morte et que personne ne le sait encore. Mais pourquoi Lydia est-elle morte ? Quels secrets sont à l'origine de cet événement inadmissible : la mort d'une adolescente?
Lydia est le deuxième enfant d'une famille composite. Son père est d'origine chinoise, sa mère est une jeune américaine moderne qui a toujours rêvé d'être médecin à une époque où les femmes sont surtout destinées à devenir des épouses au foyer. 
Lydia à un grand frère, Nath et une petite sœur, Hannah. Les trois enfants s'entendent bien. Lydia travaille bien à l'école, est une élève sans histoire qui a toujours obéi à ses parents. Mais quand on retrouve le corps de Lydia au fond du lac, sa mort, choquante et mystérieuse, va révéler autre chose, sur elle et sur sa famille. S'est-elle suicidée ? A-t-elle été tuée ? Pourquoi ?

Mon opinion :

L'auteur sait d'emblée accrocher le lecteur, et d'ailleurs, dès les premières lignes, tout est dit ou presque :

Lydia est morte. Mais ils ne le savent pas encore. 3 mai 1977, six heures trente du matin, personne ne sait rien hormis ce détail inoffensif : Lydia est en retard pour le petit déjeuner. Comme toujours, sa mère a placé près de son bol de céréales un crayon bien taillé et les devoirs de physique de Lydia, six problèmes, chacun coché.

Ce roman est une investigation au sein d'une famille ordinaire et somme toute assez sympathique. Cette famille pourrait être la nôtre, la vôtre tant elle semble sans histoire.
La vie de Lydia est perçue à travers le regard de chaque membre de cette famille et l'on plonge avec eux dans l'Amérique des années cinquante et soixante-dix, une Amérique qui accepte encore mal les mariages mixtes, une Amérique qui considère qu'il y a des études faites pour les hommes et non pour les femmes, une Amérique qui juge et qui étouffe. 
Aussi d'emblée, on peut se demander si un roman qui annonce dès la première ligne la mort de l'un de ses personnages principaux va être palpitant et s'il va nous captiver. La réponse est oui. Ce roman qui a presque tout dit dès l'incipit ne nous quitte plus. Il nous entraîne avec lui dans les tréfonds de l'âme humaine, dans les secrets d'une famille ordinaire, heureuse en apparence. Et le style de l'auteur est empreint de délicatesse et de poésie. 
Ce roman, je l'ai vraiment aimé. Je l'ai dégusté, doucement, heure après heure, et j'ai su ce qui était arrivé à Lydia. 
C'est pourquoi j'en conseille la lecture. C'est un roman qui vous touchera le cœur, l'âme. 

dimanche 30 avril 2017

Le dernier cimetière - Clifford D. Simak

Un roman qui se passe sur une étrange planète


Résumé :


Bien des siècles après notre ère, les hommes ont essaimé un peu partout dans l'Univers, pour coloniser d'autres planètes, mais surtout pour fuir la Terre partiellement détruite par une guerre nucléaire.
Lorsque commence cette histoire, la Terre est devenue un cimetière où les plus riches terriens viennent chercher une prestigieuse et très chère dernière demeure. Et c'est la très coûteuse société Terre Dernière qui a la main mise sur cette fructueuse affaire, et c'est son directeur qui gère tout d'une manière quelque peu dictatoriale.
Aussi, lorsque notre héros Fletch, jeune artiste prometteur qui a pour projet la composition d'une symphonie sur la planète Terre elle-même, débarque de l'astronef affrété par la société, flanqué de Buster et de Bronco, deux robots intelligents et très perfectionnés, est-ce très naturellement que le Directeur de Terre Dernière lui demande de travailler pour lui. Et il entend être obéi. Mais Fletch refuse au nom de sa liberté d'artiste.
Et ses ennuis vont commencer. Des ennuis qui vont l'obliger, lui, ses deux robots et une jeune femme rencontrée à son atterrissage, à se lancer dans un périple dangereux et mouvementé à travers une Terre finalement bien étonnante et très différente de ce qu'il avait imaginé. 


Mon opinion :

Bon, j'ai adoré, même si la fin m'a semblé un peu expédiée, ce qui est dommage car l'auteur aurait pu y consacrer encore une dizaine de pages, au moins.
Ce petit bémol mis à part, c'est un chouette roman, au rythme rapide et sans temps mort, qui met l'accent plus sur l'aventure que sur l'aspect psychologique des personnages auxquels, finalement, on s'attache peu tant le véritable sujet de cette histoire est la planète elle-même. Et cette planète, qui pourtant est la nôtre, nous étonne constamment car l'auteur a su pimenter ce périple de petites trouvailles très originales qui m'ont vite rassurée car j'avais de prime abord été un peu déçue de constater que l'aventure aurait lieu, non sur une planète extraterrestre mais sur Terre, et je m'attendais à m'ennuyer ou à ne pas y trouver l'exotisme espéré. Or on ne s’ennuie pas un instant ! Et même le fantastique côtoie la science-fiction, mais je n'en dirai pas plus à ce sujet....
Donc si vous aimez les planètes étranges, les créatures inquiétantes, l'action, vous trouverez ce petit roman plaisant. 


Ceci dit, j'ai toujours été une inconditionnelle de Simak qui peut quand même parfois sembler à certains démodé.